Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

art

eglise de la Madeleine

Publié le par Marie Castillo

fond-blog-3-0505.JPG

 

 

En 1806, Napoléon I a consacré l'église de la Madeleine à la gloire des armées françaises. On peut voir sur le plafond de la nef cette peinture qui le représente en compagnie du pape - il s'agit peut-être de son sacrement - tout près des cieux - consécration divine et élective. Une thématique explorée clairement sous l'ancien régime, mais passablement anachronique pour son époque quelques années après le tournant de la révolution française.

Voir les commentaires

Les trois grâces de Lucas Cranach, parce qu'elles le valent bien

Publié le par Marie Castillo

lucas-cranach-louvre.jpg

 

 

Le Louvre lance une opération d’envergure tous mécènes jusqu’au 31 janvier 2011 en vue de l’acquisition d’un célèbre tableau de la renaissance réalisé par LC et intitulé les trois Grâces

Engouement pour l’antiquité, les trois Grâces personnifient sans doute l’abondance, l’alégresse, et la splendeur. L'oeuvre est emprunte de sensibilité, de sensualité et d’ironie

Si l’opération réussie le tableau rejoindra au Louvre les autres œuvres, très peu nombreuses, dont une Vénus.

Pour en savoir plus et contribuer à votre mesure, vous pouvez visiter le site spécial du Louvre consacré à l’opération :  www.troisgraces.fr

Voir les commentaires

Icare : quête infinie, grande déconvenue

Publié le par Marie Castillo

Icare-MC.JPG

 

Louvre

Voir les commentaires

Labyrinthe

Publié le par Marie Castillo

thesee-minotaure-Maitre-des-Cassoni-Campana.jpg

 

Maître des Cassoni Campana, Thésée et le Minotaure (16ème siècle), Musée du petit Palais, Avignon

Voir les commentaires

peintures-évenement, haut scandale, ô réjouissance

Publié le par Marie Castillo

Dans son ouvrage intitulé le scandale dans l’art, Pierre Cabanne explique que le scandale n’est pas nécessairement le fait d’agitateurs, de révolutionnaires, d’extrémistes asociaux », les artistes y participent également. L’œuvre d’art est également susceptible de remettre en question l’équilibre de la société, l’ordre établi et la morale acquise. Elle semble ainsi concourir à la contestation sociale, faisant avancer l’art pour certains, marquant son échec pour d’autres. Dans biens des cas toutefois, la passion suscitée au sein du public et des critiques ne doit rien à une quelconque intention préméditée de l’artiste. Il reste que l’étonnement, la passion, la surprise ou l’indignation ont quelconque chose de fécond en étant à la source d’une interrogation renouvelée sur le sens de l’art, des choses et même de la vie.

Visitons quelques œuvres majeures au gré d’une flânerie au cours des siècles pour mesurer l’ampleur et la profondeur du scandale, loin de la doxa pour laquelle il faudrait s’écrier : malheur à l’homme par qui le scandale arrive.

 

 

 

le-repas-chez-Levi-Veronese.jpg

Peinture celibrissime de Véronèse faisant écho aux noces de Cana à la composition architecturale monumentale à l’antique inspirée de Venise, le repas chez Levi (1573) a d’abord été nommé la Cène en référence au tableau de Léonard de Vinci. Les contemporains se sont demandés si cette peinture représentait la trahison de Judas ou l’eucharistie. Dans un climat difficile marqué par la contre-reforme, Véronèse a été soumis à la question : que signifiaient donc les hommes armés représentés sur son tableau ? Qui avait assisté à la cène selon lui ? Véronèse : « nous les peintres prenons des libertés comme les poètes ».. »Je crois que le Christ était accompagné de ses apôtres », mais dans la mesure où il restait de la place, je l’ai remplie de figures comme on me l’a commandé.

 

 

caravage_bacchus.jpg

 

bacchus-malade.jpg

 

Dans ce possible auto-portrait du maître, on peut voir le scandale de la carnation. Echo irresistible au petit bacchus à la posture provoquante, la peau transpirant une sueur verdâtre inconvenable.

caravage-LaMortDeLaVierge.jpg

 

En représentant la mort de la vierge (1605-1606) déclinaison de la dormition, le peintre nie l’assomption, scandale religieux  amplifié par la rumeur d’une pêche non moins miraculeuse, celle du modèle, le cadavre d’une prostituée dans les eaux du Tibre. Un blasphème.

 

  ronde-de-nuit-Rembrandt.jpg

La ronde de nuit de Rembrandt (1642) a été commandée par la compagnie des arquebusiers. Selon les canons de l’époque, on s’attend à une représentation égalitaire des commanditaires. Le peintre n’a pas respecté ce principe, faisant également le choix de représenter des personnages presque en déroute dans l’incapacité de maîtriser leurs coups de fusil. En prenant cette liberté, Rembrandt perd la confiance des commanditaires, la bourgeoisie de son temps.

Maja_vestida.jpg

 

 

goya_maja_desnuda.jpg

La maja vestida de Goya (1800) ne serait en rien sulfureuse si elle ne faisait écho à la maja desnuda alors que le nu est interdit en Espagne par l’inquisition.

 

radeau-de-la-meduse.jpg

Autre scandale autant pictural que politique le radeau de la Méduse de Géricault (1819) marque les esprits. Au-delà du fait divers, celui d’un naufrage et de l’abandon de passagers à leur triste sort, La Méduse incarne le scandale des corps étendus, de la chaire exposée, des cadavres en décomposition. Sur le plan technique, le style tourmenté et sombre de Géricault ne plaît pas aux critiques et au public. Et puis, il y a peut-être aussi de la part de l’artiste une critique humaniste sous-jacente. Pour Michelet, Géricault peint son radeau et le naufrage de la France. Il navigue seul, poussé par l’avenir…c’est une allusion à la fin de la politique coloniale de la France. En effet, au sommet de cette composition pyramidale, un homme noir fait signe vers le lointain (secours en vue) au lieu d’être en fond de cale, faisant signe d’une aspiration à l’égalité des races. Géricault n’a certainement pas été insensible aux débats de fond qui divisent la societé française sur cette question alors que s’affirme le mouvement pour l’abolition de la traîte.

 

enterrement--a-Orans-Courbet.jpg

Pour Courbet, le scandale est une posture : « pour se faire connaître, il faut du scandale, le jour où je ne serai plus contesté, je ne serai plus important ». Dans un enterrement à Orans, Courbet choisit de peindre une scène rarement représentée, une scène de vie à la manière hollandaise sans la sublimer comme il aurait été d’usage. La composition est marquée par un trou béant au centre qui signifie la finitude de la vie. Pour les contemporains, les personnages peints par Courbet sont laids. Ils scandalisent pour cette raison. On y voit aussi des socialistes, catégorie politique et sociale honnie par la bourgeoisie commanditaire qui ne se reconnait pas dans ce tableau.

 

demoiselles-bords-de-seine-Courbet.jpg

Le tableau intitulé les demoiselles des bords de Seine (1856) est surnommé le scandale des scandales par la critique pointant le procès de la prostitution (les deux femmes représentées sont en effet des prostituées) qui choque la morale bourgeoise.

 

baigneuse-courbet.jpg

Dans la baigneuse (1853), le traitement de la chaire rappelant Rubens est loin du nu académique et provoque le scandale de la laideur amplifié par celui de la morale (la servante regarde a maîtresse avec désir). Pour Courbet il faut voir et peindre les corps tels qu’ils sont, avec réalisme.

 

manet-dejeuner.jpg

Dans la même veine, le déjeuner sur l’herbe de Manet (1863) s’inscrit dans la tradition du concert champêtre de Titien. Le nu domine. La prostitution en filigrane.

 

soleil-levant2.jpg

Impression au soleil levant de Monet est considéré par les critiques comme une œuvre inachevée car produite par touches successives. Le bleu domine avec quelques tâches orangées, en contrepoint. Au centre, on peut voir une barque noire. Choix de couleur osé. Selon le traité des couleurs de Chevreuil, le noir n’étant pas une couleur, il doit être banni de la palette du peintre. Mais pour Monet le noir est la décomposition d’un faisceau lumineux et doit avoir sa place dans son œuvre.

 

l_age-d-airain.jpg

Quand Rodin expose l’âge d’airain, la critique et le public crient au scandale de l’imposture. Rodin s’est inspiré de l’antiquité (Théogonie d’Hésiode) pour donner la vie à son œuvre au point que le peau de la statue semble presque palpable. Pour les critiques, refusant de reconnaître le talent de l’artiste, la statut résulterait d’un moulage sur corps.

 

medium_Fontaine_20-_20Marcel_20Duchamp_20-_202.jpg

En réalisant la fontaine (1917), Marcel Duchamp a choisi d’illustrer un sujet trivial. Les contemporains y voient à juste titre un urinoir. Duchamp y voit la prédominance du concept. Le peintre a en effet le pouvoir de dire que ce qu’il fait est de l’art. Le pouvoir du concept de l’art est plus grand que celui de la réalisation. C’est au public de rendre l’œuvre artistique. Celle-ci doit en tant que telle être exposée dans un espace culturel.

 

lhooq.jpg

LHOOQ, Joconde à moustache répond à une réflexion sur le statut de l’art, la Joconde, est devenue un mythe au point que l’on ne la regarde même plus. Marcel Duchamp cherche à la démystifier.

 

piero-manzoni-merda.jpg

Avec la merda d’artista de Piero Manzoni (1961), on comprend que plus c’est scandaleux, plus c’est cher. In fine, on peut vendre ce que l’on veut.

 

 

 

 

 

Voir les commentaires

Nostre Dame de Grasse

Publié le par Marie Castillo

nostre-dame-de-Grasse.jpg

 

Musée des Augustins, Toulouse

Voir les commentaires

La Dame aux Camélias, Opéra Garnier

Publié le par Marie Castillo

La Dame aux camélias, le 16 septembre dernier, au cinéma en différé d’une année…

 

Moment magique où je découvre Agnès Letestu (Marguerite Gautier) et Stéphane Bullion (Armand Duval) dans la Dame aux Camélias, ballet chorégraphié par John Neumeier d’après le roman d’Alexandre Dumas fils…sur une musique de Frederic Chopin.

A l’origine du projet, il y a l’histoire d’amour malheureuse d’Alexandre Dumas fils avec une demi-mondaine morte de la tuberculose…C’est dramatique. ET puis il y a un compositeur romantique, un chorégraphe mystique et enfin des danseurs époustouflants.

Frémissement, émerveillement !

Interrogation face au dédoublement des deux amants aux côtés du couple Manon Lescaut – Des Grieux..identité troublante.

Méditons sur ces quelques mots du chorégraphe :

"La danse utilise le corps humain comme un instrument le faisant évoluer dans un ensemble organisé pour l’élever à un niveau métaphysique ou spirituel ou atteindre une dimension surhumaine."

letestu_camelias_02.jpg

 

 

neumeier_ladameauxcamelias4.jpg

 

 

la-dame-aux-camelias.jpg

Voir les commentaires

face à l'oubli

Publié le par Marie Castillo

 

"Je sais que les livres sont faits pour unir les hommes par-delà la mort et nous défendre contre l'ennemi le plus implacable de toute vie, l'oubli."

 

(Stefan Zweig, le bouquiniste Mendel)

 

DSC00044.jpg

Voir les commentaires

Shakespeare en Avignon : Richard II mène la danse

Publié le par Marie Castillo

richard-II.jpg

 

 

 

Richard-II-2.jpg

 

Richard II

Mise en scène par Jean-Baptiste Sastre

Traduction par Frederic Boyer

Avec Denis Podalydes dans le rôle de Richard II

Pour une première intrusion au festival d’Avignon, en quête d’expériences théâtrales nouvelles, j’ai choisi de voir une représentation de Richard II, pièce de W Shakespeare, jouée dans la cour d’honneur du Palais des Papes.

En 1947, Jean Vilar avait ouvert le festival avec cette pièce. 53 ans plus tard, Jean-Baptiste Sastre revisite la pièce de Shakespeare.

Sur la scène presque à nue enserrée par trois murs immenses recouverts d’un papier peint de lumière, les acteurs aux habits colorés s’installent sur une longue poutre en bois à même le sol et attendent leur regard fixé sur les spectateurs.

Puis, la pièce commence…

l’histoire de Richard II, roi querelleur,  violent, facétieux, double…qui défait tous ses ennemis avant d’abdiquer

Dans le conflit opposant le duc de Norfolk et le duc Henry de Herford au sujet de la mort de Gloucester, oncle et opposant de Richard II, la parole injurieuse divise et le roi échoue à imposer la réconciliation.  Cette solution est en effet refusée par les deux hommes qui demandent la justice de dieu. Richard II décide de les bannir tous les deux.

Cette faiblesse annonce sa prochaine destitution, la lente déchéance…Henry revient d’exil et conspire pour le détrôner.

La chute du roi est vertigineuse, inéluctable et en même temps ludique. Le roi facétieux danse et virevolte sur la scène. Otant sa longue robe grise, il met son corps à nu. Sa nudité personnelle, ostentatoire contraste avec le déliquescence de son corps divin. Denis Podalydes tiend bien son rôle.

Bonne pièce…Toutefois, la mise en scène presque à vide ne permet pas au spectateur de bien appréhender la multiplicité des lieux où se déploit l’action.

 

Voir les commentaires

un dejeuner parfait en amont de la tournée

Publié le par Marie Castillo

dejeuner-Francois-Boucher.jpg

 

 

François Boucher

RMN

 

 

 

Quel moment délicieux ! Celui d'un déjeuner familial et convivial où tout converge harmonieusement vers la reconnaissance et la mise en scène des liens filiaux attentifs et interrogateurs. Le regard maternel descend, de haut en bas.  La fenêtre s'ouvre adroitement sur l'intérieur, intime, privé...non pas de sens commun mais de l''épanchement des sens sur les nourritures terrestres...

 

 

Voir les commentaires

<< < 1 2 3 4 5 6 7 8 > >>