Ophélie au milieu des fleurs
Odilon Redon vers 1905-1908
National Gallery, Londres
...Contemplation...
Odilon Redon vers 1905-1908
National Gallery, Londres
...Contemplation...
Retour sur une exposition que j'ai vue au début de l'année.....sur les Maori au Quai Branly....
Un souvenir du salon du livre au mois de mai dernier....La BD était à l'honneur
Tiens, c'est Mafalda, une petite héroïne argentine
Ce personnage est japonais, je n'en sais pas plus
Retour sur une exposition du printemps dernier au musée du quai Branly sur le désordre, hétéroclite, mais malgré ça suffisamment cohérente pour qu'on n'en sorte pas débousolée.
C'est étrange, la terre est malmenée
Charmeur...
mystère
alambiqué
au royaume des esprits
a priori, c'est une tache de couleur
Elle a la peau dure
inventive
pour ce qui est du désordre, j'ai du mal à suivre
Ils sont partout
Les ménades sont aussi de la partie
Variation récréative sur le déchet recomposé, sublimé en quelque chose d’autre…
"Le palmier de Douglas White, « vestige d’un changement climatique ? Conséquence indirecte du tout voiture ? L’arbre est assurément un vestige. Celui de la globalisation effrénée qui voit produire du caoutchouc en Amérique du sud avant que celui-ci ne soit transformé en pneumatiques en Chine, avant d’être monté sur des camions au Moyen-Orient et d’exploser avec la chaleur sur une autoroute saoudienne ».
Saisissant palmier, noir comme l’ébène, les racines pneumatiques gisantes au sol….
L’exposition Rubens, Poussin et les peintres du XVIIème siècle (Musée Jacquemart-André) rassemble une soixantaine de tableaux issus de collections privées et publiques. Elle se donne pour objectif de montrer l’influence de la peinture baroque flamande (Rubens, Pourbus, Van Thulden) au XVIIème siècle sur l’école française…puis l’ascendant de l’école classique française sous Louis XIV (Poussin, Eustache le Sueur, Laurent de la Hyre) sur la peinture flamande. Le parcours chronologique est intelligible et équilibré : Rubens et le goût baroque à Paris, Paris se met à la mode flamande, le classicisme parisien, Poussin et le classicisme à Rome, le classicisme et un modèle universel, l’influence de l’art classique français, de liège à Amsterdam. L’exposition concentrée sur les influences réciproques ne néglige pas pour autant la relation si importante du peintre avec le commanditaire. Point positif. J’aurais aimé y voir des explications plus claires sur les ressorts de la commande royale - Marie de Medicis, Henri IV, Louis XIV- et sur la perception que ces derniers ont eu du monde artistique et de l’art. Quel a été le rôle de leurs relations aux peintres sur la prépondérance de l’école classique française en Europe? Etait t-il pertinent d’en limiter le champ à l’aire flamande ?
Quelques tableaux sont magnifiques (Rubens, Les frères Le Nain), mais point de chef d’œuvres.
Le bain de Diane, Rubens
Mercure, Hersé et Auglure, Poussin
Le jugement de Salomon, Laurent de la Hyre
Coriolan, Poussin
paysage de ruines avec berger, Pierre Patel
Fête de Venus, Gérard de Lairesse
Encore une année de célébration et non des moindres, celle des 400 ans de la mort d’Henri IV…C’était un 14 mai 1610…il y a quatre cent ans.
Cette semaine a été marquée par un colloque universitaire sur ce souverain majeur qui s’est achevé par une journée au Louvre consacrée aux arts aux temps d’Henri IV, prince de paix et mécène des arts. La matinée était consacrée au peintre anversois Jérôme Francken connu pour l’adoration des bergers (1585) conservée dans la cathédrale Notre-Dame de Paris, au peintre Martin Fréminet dont le nom est fréquemment cité par les contemporains aux côtés de ceux Michel-Ange et de Rubens ainsi qu’aux amours de Théagène et Chariclée, une série de quinze tableaux exposés dans la chambre ovale du château de Fontainebleau, dans laquelle Marie de Médicis a donné naissance au dauphin, le futur Louis XIII. Le traitement du sujet confié au peintre Ambroise Dubois est tiré des Ethiopiques d’Héliodore d’Emèse, un roman grec du IVème siècle. Au délà de l’engouement pour un roman à la mode, le traitement thématique repose sur des motivation symboliques et politiques. Chariclée dont le nom signifie gloire et grâce associée à la lune est le double d’Artémis. Théagène, de naissance divine est à l’image d’Apollon.
Théagène et Chariclée
Exposition de Patrice Chéreau conçue avec Sébastien Allard, Vincent Huguet
Scénographie : Richard Peduzzi
Après Pierre Boulez et Umberto Ecco, Patrice Chéreau a reçu carte blanche pour mettre en scène le Louvre.
« Etre l’invité du Louvre, qu’est-ce que cela signifie ? La réponse est sans doute différente pour chacun : être un « grand » programmateur, un maître de cérémonie, un visiteur particulier ? Au cinéma, au théâtre ou à l’opéra, mon métier est de mettre en scène, de faire apparaître un corps dans un espace, d’éveiller un visage pour qu’il nous raconte une histoire. Au Louvre, il en sera de même : j’assimile le travail que j’y prépare à une œuvre, une mise en scène, un opus unique tel une nouvelle tétralogie, un nouveau Peer Gynt, une nouvelle Reine Margot. Elle s’appelle cette fois-ci Patrice Chéreau au Louvre, mais son vrai titre : les visages et les corps. »
L’exposition de Patrice Chéreau rassemble 40 œuvres de Courbet, Titien et Bacon ainsi que des photos de Nan Goldin issues des collections du Musée du Louvre, du centre Georges Pompidou, du Musée d’Orsay. Une mise en scène toute en émotions appuyées sur un jeu de correspondances infini entre les êtres figurés autour de chefs d’œuvre comme l’homme au gant de Titien, le Christ mort de Philippe de Champaigne, l’origine du monde de Courbet, le portrait de Michel Leiris de Francis Bacon et d’autres œuvres moins connues.
P. Chéreau veut faire partager au spectateur son approche de l’art et de la vie et établir des correspondances avec les spectacles mis en scène également au Louvre, en particulier la pièce de Jon Fosse, rêve d’automne.
Quels corps et quels visages nous sont révélés? Ceux du désir, de la mort, de l'amour ou de la souffrance? De l'attente?