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art

Qui donc?

Publié le par Marie Castillo

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National Gallery of Art, Washington

 

 

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sagesse du jardin et harmonie du monde au Louvre

Publié le par Marie Castillo

En transcription idéalement quasi-littérale concrètement très subjective, les deux premières interventions du colloque trans-disciplinaire organisé par le Louvre le 5 février sur le jardin.

 

L’art du jardin est le premier art du monde, thème que l’on peut lier à celui de la sagesse comprise comme rapport à soi et culture de soi selon Foucault. Pour les épicuriens, c’est l’ataraxie : quietude, apaisement, sérénité. Horace définit le jardin comme un refuge permettant de construire l’idéal du bonheur loin des agitations.

Rosario Assunto  tire de sa réflexion sur la philosophie du jardin, une éthique de la contemplation opposée à la consommation permettant de construire un autre rapport à la nature. Il explique dans « théologie des jardins historiques » que le jardin public permet l’éducation esthétique selon l’expression de Schiller et constitue un outil de démocratie, beauté libre et gratuite.

La thème du jardin ouvre la réflexion sur le rapport aux autres. Il faut cultiver notre jardin selon Voltaire, c’est-à-dire traiter de mieux vivre ensemble en harmonie avec le monde : on s’intéresse donc à la civilisation, au monde commun des hommes. Cette expérience est réactivée à travers le jardin communautaire lancé aux US dans les années 70 dans les zones résiduelles des villes : c’est un lieu de convivialité.

Pour R. Harrison, nous sommes tous projetés dans l’histoire et nous devons donc cultiver notre jardin. C’est le sens de la condition humaine que de se soucier de quelque chose. La personne connaît une extension dans le soin qu’elle procure à quelque chose – loin de la productivité et du vide de l’être. Gilles Clément élabore une écologie humaniste de la sagesse du jardinier : la terre est  comme un grand jardin planétaire. Chaque citoyen doit avoir la même responsabilité vis-à-vis de la planète que le jardinier vis-à-vis de son lopin de terre. Le développement durable est une voie à suivre. L’éthique de la responsabilité donne au pouvoir sa limite. S’appuyant sur notre rapport au jardin médiatisé par le soin, se développe l’éthique du care et l’empathie. In fine la jardin transforme nos gestes dérisoires en gestes sacrés.

Hervé Brunon

 

« Dieu fit pousser l’arbre de vie au milieu du jardin ». La sagesse créatrice partagée.

La thématique du jardin s’incarne dans les livres sapientiels de la Bible : livre de Job, Psaumes, Ecclésiastes, Cantique des Cantiques, livre de la sagesse, etc…Par comparaison, la sagesse orientale ancienne est pratique, art de vivre, savoir-faire technique, savoir gouverner. Dans le livre de Job, la sagesse est liée à la réflexion sur la souffrance de l’homme juste.

La rédaction de l’histoire d’Adam et Eve serait postérieure à l’édit de Syrius de 538. Elle développe le thème de l’arbre et du serpent astucieux au cœur du jardin, métaphore du monde ordonné par Dieu compris comme le premier jardinier.

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 Dieu créateur, Guiard des Moulins, XVème siècle, BNF

Ce thème est inspiré des jardins de Babylone comme représentation du monde et du pouvoir royal. Dieu fait entrer l’homme dans le projet sapientiel et l’installe dans le jardin pour qu’il le cultive. Le monde est un don comme l’arbre de vie, axe cosmique, symbole de la sagesse divine. Le jardin est aussi le lieu de la contre-sagesse, de la limite autour de la connaissance du bien et du mal (connaître à la manière de dieu). Adam et Eve cherchant à s’approprier quelque chose qui ne peut être que reçu. C’est un élément de l’anthropologie théologique qui permet d’éclairer le présent de l’homme – sa communion et sa déchirure intérieure.

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Tryptique d'Harbaville, Déésis et saints, milieu du Xème siècle, musée du Louvre

 

Dans le nouveau testament, le christ est présenté comme un sage (paraboles) : « venez à moi, vous tous qui peinez » (évangile de saint Mathieu). Cette thématique est développée par les écrits apostoliques, le prologue de l’évangile de Saint Jean : « au commencement était le verbe » -, le premier épitre aux Corinthiens : Dieu a frappé de folie la sagesse du monde. Le Christ crucifié signifie la sagesse de dieu, la sage folie de la croix. En renversant la folie du geste humain, on revient à la sagesse du jardin. La croix est le lieu de la manifestation de la sagesse identifiée à l’arbre de vie – voir le christ fleur aussi dans le tableau de Fra Angelico, noli me tangere. Les fleurs sont groupées par cinq, le nombre des plaies du christ.

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Cette thématique est également reçue dans l’ordre monastique. Le jardin du Cantique est intégré dans la symbolique du cloître, évoquant la quête du désir et une promesse d’accomplissement : sagesse apophatique qui est silence, disponibilité au monde dans le jardin du monde qui est le jardin du vieux sage.

Olivier Ricomini

Le chemin du jardin moral : géologie et météorologie de la route vers le Paradis

A partir de quelques exemples empruntés de l’art Italien ou flamand des XIVème et XVème siècles, il s’agit d’expliquer comment dans un cheminement apparemment physique se conquiert le droit d’accès au paradis et comment celui-ci s’annonce aux pélerins et aux âmes qui s’en approchent par de subtiles modifications de la végétation et du terrain (de la géologie) mais aussi de l’air (le ciel).

Le chemin moral renvoie à un choix cornélien entre le bien et le mal. Sa représentation en peinture repose sur le cheminement : c’est le thème de « l’échelle céleste » entre terre et ciel de Christian Heck illustré dans de nombreuses œuvres picturales comme le panneau du chemin du paradis dit aussi l’ascension des élus de Dirck Bouts (Lille, Palais des Beaux-arts, vers 1470).

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Le cheminement prend aussi la forme d’un Y symbolique dans le traité de Champfleury sur l’écriture de Geoffroy Tory. Le Y est le support du carrefour de Pythagore (Persius), celui du choix entre la volupté et la vertu. Sur la branche de droite, il y a des ronces, un barbelé forestier, mais au sommet, on est couronné de lauriers avec l’espoir d’atteindre le jardin celeste.

Dans l’Annonciation de Fra Angelico, le jardin clôs protège de la sauvagerie de la nature. Le jardin à mille fleurs rappelle les tapisseries du musée de Cluny.

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Avec l’expulsion du paradis, Adam et Eve découvrent la terre stérile qu’ils devront cultiver à la sueur de leur front pour produire leur nourriture. Voir « la création du Monde » de Giovanni di Paolo.

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Nadeije Laneyrie-Dagen

 

 

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rêve d'automne

Publié le par Marie Castillo

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Rêve d’automne de Jon Fosse

Mise en scène par Patrice Chéreau dans le cadre de l’exposition « les visages et les corps »

Avec Valeria Bruni-Tedeschi et Pascal Greggory

Un homme et une femme qui furent amants se retrouvent par hasard au cimetière-musée du Louvre…Patrice Chéreau en parle si bien, ouvrons-lui cette page :

« Un grand hall peint en rouge, des tableaux tapis dans l’ombre, la salle d’un musée où sont convoqués les vivants et les morts, ces vies entières qu’on traverse avec eux, la mort doucement qui ronge tout, le désir qui s’en va. La métaphore de Jon Fosse, ce cimetière de tous les enterrements, de toutes les vies, et celle du musée, cette envie violente qui m’a traversé l’esprit il y a un an jour pour jour lorsque, ayant lu le texte par hasard, je me suis promené dans les salles du musée du Louvre où la pièce verra le jour à la Toussaint 2010.


L’enterrement d’une femme âgée qui devient l’enterrement de tout un monde, la salle vide d’un musée où les corps s’empêchent et se déchirent, la mort de toute une lignée du côté des hommes: la grand-mère paternelle, le père, puis cet homme-là que nous raconte Fosse, cet homme sans qualités et son fils de dix-neuf ans qui ne connaîtra jamais son enfant. Et dans ces vies entêtées, l’ombre envahissante du désir et du deuil unis dans un même mausolée.

Un rêve en automne, des visages qui aiment et souffrent, un désir sexuel inassouvi, rongé par la mort et le suicide, des corps qui ne font que désirer pourtant, un coeur, comme dirait Pierre Guyotat, qui ne fait passer que du sang, et du sang qui ne chauffe plus.

Un homme et une femme qui se sont connus se retrouvent devant nous : qu’est-ce qui existe ou a existé entre cet homme et cette femme? De quoi sera fait leur futur auquel on assiste déjà? Et puis : qui est mort ? et qui va mourir? On parle ici de sexe comme on parle de Dieu parce qu’on ne parle ici que de fin, de dilution : mort des inconnus, mort des proches, mort de l’amour, inassouvi et pourtant perpétuel.

Car les hommes vivent longtemps encore quand tout semble mort en eux, et c’est simplement ce qu’on appelle la vie de tous les jours : dans la lueur froide des échanges sexuels, dans cette nuit déjà tombée, le désir brille encore d’un feu qui ne veut pas s’éteindre. Et puis, il y a les mères qui, comme dans la pièce, survivent à tout, et les grand-mères infatigables, fantômes dansants, habitantes d’un musée-cimetière qui savent regarder tout cela de leur oeil blasé, attendant que leurs arrière-petits-fils viennent les rejoindre dans la tombe, là où est leur vraie place. 

Accouplements et mythologies familières : tant d’êtres vivants ou morts, nos fantômes ; la nuit venue, ils se réincarnent sous nos yeux. »

 

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Evidence

Publié le par Marie Castillo

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Corcoran Gallery of Art

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Europe : pile ou face?

Publié le par Marie Castillo

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pile?

 

 

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Face?

 

Paul Manship

Flight of Europa

1925

National Gallery of Art

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Cloudy

Publié le par Marie Castillo

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Spencer Finch

Corcoran Gallery of art

 

Phénomènes-all

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Look...

Publié le par Marie Castillo

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Look Mickey

Roy Lichtenstein

1961

National Gallery of Art

 

 

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Ginevra de Benci

Publié le par Marie Castillo

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Ginevra de Benci, Léonard de Vinci, 1474-1478

National Gallery of Art

 

Ne nous attardons pas sur la petite histoire de la commande de ce tableau. Ginevra appartenait à une riche famille florentine. Il s'agirait d'un tableau réalisé pour ses noces. Retenons que la National Gallery of Art est fière d'avoir son de Vinci, le seul du continent américain et qu'elle le compare à la Joconde.

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Bonne année 2011!!

Publié le par Marie Castillo

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l'arbre de Jessé (Chartres)

Publié le par Marie Castillo

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Ces quatre panneaux tirés d’une série consacrée au cycle de la Vie de la Vierge devaient occuper une des baies de l’Eglise Saint-Hilaire à Chartres dont le chœur avait été rebâti dans les années 1530. Ils auraient pu être réalisés par le peintre parisien Jean Cousin. Outre le Vierge à l’enfant, on peut voir quatre rois entiers et le buste de deux autres. David est identifiable à sa harpe. Sa tête restaurée est moderne de même que plusieurs pièces bleues du fond.

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