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la construction de l'Europe : le politique, le citoyen, l'expert, l'académicien

Publié le par Marie Castillo

 Je vous invite à écouter les réflexions formulées par nos académiciens à l’occasion de la rencontre des académies européennes 
organisées à Paris, les 21, 22 et 23 octobre derniers. Les académiciens s’interrogent sur le rôle social des académies dans l’Europe
des savoirs. Les rondeurs et profondeurs des académiciens m’étonneront toujours. …il ya là quelque chose qui pourrait faire penser
au chant des sirènes.
 
 Conservatoire des idées passées, l’académie définit les clés de compréhension de la société de demain. Faire du neuf avec l’ancien, 
les racines helleniques, romaines, et chrétiennes. Dans ce mouvement dialectique, la réflexion sur l’impact de la globalisation
(le bottom up de l’histoire ?) fait toutefois défaut.
 
 Si le postulat d’une nation européenne tire l académie vers l’avant, ces rencontres ne permettent pas de faire le point sur les moyens 
dont elle devrait disposer pour satisfaire la demande d’Europe exprimée par le corps social. Tout au plus évoque t’on brièvement
l’évaluation du dispositif et les échanges de bonnes pratiques. Créée par l’Etat, l Académie a une fonction essentiellement politique.
Elle concilie le désir de savoir et le désir de norme. L Académie est à la fois libre et normative et c’est pour cette raison qu’il faut veiller
à la préserver.
 
 Il reste que sa contribution à la construction de l’Europe des idées est diffuse. L’académie ne descend pas du ciel des idées pour 
rencontrer directement le citoyen sur l’agora. Ce n’est évidemment pas vraiment conciliable et la médiation de l’université fait l’affaire.

Ce que nous comprenons communément du débat européen, c’est qu’il se joue entre l’expert et le politique avec le citoyen au centre.
L’académicien file et défile insaisissable comme l’arlésienne, demandons-lui de faire une pause pour nous faire comprendre les voies
qu’il emprunte pour initier le changement.



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