L'or des Incas à la Pinacothèque
La pinacothèque rassemble près de 300 objets pré-colombiens empruntés à une dizaine de musées péruviens : objets rituels et textiles, utilisés pour les libations ou les sacrifices, en terre cuite, en or, la sueur du soleil ou en argent, les larmes de la lune. Ces productions révèlent la vitalité artistique et technique non seulement des Incas qui ont dominé au XVème siècle une région couvrant la cordillère andine depuis l’Equateur jusqu’au Chili, mais aussi les Sicans, les Mochicas et les Naszcas.
Cette exposition est ambitieuse se donnant pour objectif de porter un regard neuf sur une civilisation brillante, sur ses origines et sur sa mystérieuse relation avec l’or. Les objets exposés témoignent de la haute maîtrise technique des orfèvres de l’époque et de la force de l’or associé à la divinité solaire appelé Inti. Les objets d’or et d’argent étaient utilisés par les amérindiens en fonction de leur rôle politique et social.
Quelques références aux chroniques de Felipe Guaman Poma de Ayala et de Pedro Cieza de Leon au XVème siècle donnent un éclairage intéressant sur l’usage de ces objets, les cérémonies et les rituels. Malheureusement, ces mentions sont peu fréquentes et les commentaires associés aux objets exposés sont généralement insuffisants contrastant avec des commentaires introductifs sur le découpage chronologique trop abondants (période intermédiaire ancienne -200 av JC-500 ap JC/horizon moyen – 500-900 ap JC/ période intermédiaire récente 900-1440 ap JC/horizon récent-1440-1532 ap JC).
Le petit guide proposé par la pinacothèque n’est pas facilement exploitable durant l’exposition car trop dense. Sur le fond, l’indication relative à la porte du soleil sur le site de Tiahuanaco (Bolivie) est surprenante. Cette aire de culture n’ayant pas fait l’objet d’un développement dans le cadre de l’exposition.