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Hubert Robert et le musée du Louvre

Publié le par Marie Castillo

Hubert Robert part pour l’Italie, sous à la protection du comte de Stainville, futur duc de Choiseul. Il y reste plus de dix ans. Il se forme  à l’Académie de France à Rome et se lie à Piranèse qui influencera fortement son œuvre. Chantre de la poésie des ruines (Rome, Naples), des paysages et des jardins, H. Robert, en véritable romantique avant l’heure, déploie son imagination pour reconstruire les monuments antiques. Peut-être à rapprocher de la démarche de Viollet-Le-Duc en ce qui concerne la restauration des monuments du Moyen-Age (mais avec dans ce cas une dimension politique marquée).  Il imagine également la galerie du Louvre en ruines, souvenir évocateur et romantique d’un futur possible

 

Salons de Diderot (1767) : « Mr Robert, vous ne savez pas encore pourquoi les ruines font tant de plaisir, indépendamment de la variété des accidents qu’elles montrent ; et je vais vous en dire ce qu’il m’en viendra sur le champ. Les idées que les ruines éveillent en moi sont grandes. Tout s’anéantit, tout périt, tout passe. Il n’y a que le monde qui reste. Il n’y a que le temps qui dure. Qu’il est vieux ce monde ! Je passe entre deux éternités. De quelque part que je jette les yeux ; les objets qui m’entourent m’annoncent une fin, et me résignent à celle qui m’attend. Qu’est-ce que mon existence éphémère, en comparaison de celle de ce rocher qui s’affaisse, de ce vallon qui se creuse, de cette forêt qui chancelle, de ces masses suspendues au-dessus de ma tête et qui s’ébranlent. Je vois le marbre des tombeaux tomber en poussière, et je ne veux pas mourir »

 



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