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The rape of Lucrecia

Publié le par Marie Castillo

A l’affiche au Théâtre de L’Athénée jusqu’au 30 juin 2007 !

 

Opéra en deux actes de Benjamin Britten, livret de Ronald Duncan d'après Le Viol de Lucrèce d'André Obe. Direction musicale: Neil Beardmore; mise en scène: Stephen Taylor; décor: Laurent Peduzzi (pour ceux qui connaissent, ce n’est pas mon cas…)


« En composant The Rape of Lucretia (Le Viol de Lucrèce), Benjamin Britten invente l’opéra de chambre. Economie de moyens utile en ces temps d’après-guerre, certes, mais surtout révolution dans la forme, plus expressive, intimiste, pure. Chaque instrument est mis en valeur, chaque chanteur devient soliste.

 

Avec l histoire de Lucrèce, maintes fois représentée en littérature et en peinture depuis Tite-Live, Britten dévoile son combat personnel. En effet, ce pacifiste engagé donne à entendre, en 1946, à un monde meurtri par la guerre, la force de l’innocence et de la dignité face à la bestialité qui sommeille derrière les désirs des hommes. Ainsi, Lucrèce, violée par le prince romain Tarquinius excité par sa vertu, se donne la mort devant son mari Collatinus, appelé pour apprendre le forfait et prêt à la réconforter. La révolte des Romains contre les Étrusques est alors lancée. Britten propose à la fin l’espoir d’une rédemption par la foi chrétienne. » [dixit la Critique]


Quoi de plus topique que la violence fondatrice…Leda, Europe….elles sont multiples. Le corps de Lucrèce comme le corps du Christ pourrait également ouvrir la voie vers la rédemption... Dans cette mise en scène minimaliste et très contemporaine, l’évocation de la « porte étroite » et de la féminité est patente. La féminité est de la culture évidemment. Mais Lucrèce rappelle aussi curieusement quelque chose du Janus de la porte aussi ouvrant sur les temps de la reconstruction….un monstrum bicéphale de plus, l’âme sœur de Lucrèce Borgia….entre le voile de la première détissé par Tarquinius et les coupes envinées de la seconde, il y a une réelle affinité élective….

 







                                  Pour en savoir plus sur Lucrèce Borgia : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k88641s  

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